Centre National de Formation aux métiers de la pêche – Episode 3

Rappelez-vous, nous en étions restés au 17 août au soir: Devinez qui vient diner ce soir???

Et bien oui, c’est bien Monsieur Hervé et son petit chien qui s’invitent… Le début de soirée est sympa et les discussions vont bon train sur le thème de la pêche. Notre Monsieur Hervé tient toutes ses promesses et se pose en chef de famille (la grande famille des guides de pêche) avec un discours très clair quant à sa personne, son parcours, ses compétences… nous sommes tous impressionnés par tant de savoir. En même temps, il prend des marques sur chacun, en fin psychologue ou « profiler ». Nous sommes tous passés à la loupe, ce qui lui permettra plus tard et au fil du temps de savoir comment nous « prendre » et définir nos limites… Pour ma part, comme je le vouvoies, il m’informe qu’il « déteste » les gens qui vouvoient. Sa formule choc est: » si tu vois ce que je veux dire… ». La soirée se passe et Monsieur Hervé confirme son addiction pour l’alcool. Rendez-vous est pris pour les cours le lendemain à 9hrs.

Le 18 août 2013, Monsieur Hervé apparaîtra à 10h30. Le cours débute par l’historique du BPJEPS pêche de loisirs dont il en est le « créateur »: « Le BPJEPS, c’est moi alors si tu le veux fais ce que je dis! » OK OK. Cette semaine se passe bon grès malgré avec une affirmation de la personnalité de notre Monsieur Hervé qui commence à prendre ses aises: clope en cours, des pets lâchés avec un petit sourire narquois, des histoires salaces, des mots « gentils » pour chacun et des heures de cours qui s’amenuisent de plus en plus. A titre d’exemple: le 23 août nous n’aurons pas cours le matin mais interdiction de quitter le camping avant midi, heure de fin de cours. Comme les soirées sont « chargées », le matin nous ne commencerons jamais avant 10h30, ce qui fait des journées de cours d’environ 4h30. Je rappelle que le devis du Centre de Formation prévoit des journées de cours de 8 hrs et que nous payons; nous ou les organismes financeurs (Régions, pôle emploi… de l’argent public quoi!). Dés les premiers jours et étant donné que je dois payer personnellement une quote part, je décide de noter toutes les heures « assurées ». Si je mets des guillemets à assurer, c’est que parfois, notre Monsieur Hervé, dort dans le canapé de la salle de cours pendant les heures. Et oui, vous comprenez bien qu’avez ce qu’il se met le soir, il est difficile de: 1- se réveiller à l’heure et 2 – tenir « toute » la journée. Quel gâchis quant on connait toutes ses compétences…. c’est de l’autodestruction à laquelle nous assistons sans pouvoir rien faire! Surtout ne rien dire…!

Les semaines passent et sa « compagnie » devient pesante. Les regards des stagiaires en disent long…

Le 2 septembre, nous avons la visite de Monsieur Y, le coordinateur de la formation (notre soi-disant référant du CFPPA d’Ahun) avec son petit chien (tiens tiens…) et qui vient faire la bise à notre Monsieur Hervé. Nous sommes rejoins par la promotion qui a commencé quelques mois avant nous. Elle est constituée d’une majorité de « jeunes » très sympas qui confirmerons « nos » craintes sur la personnalité de Monsieur Hervé.

Mais revenons un instant à notre Monsieur Y, le coordinateur de la formation. Ce Monsieur est censé être notre référant et notre interlocuteur avec le CFPPA.  En fait, il n’en est rien et je l’apprendrai à mes dépends plus tard. Monsieur Hervé explique que Monsieur Y est à ce poste grâce à lui et que sans lui, il n’est rien (whaou!). Bien entendu, cette confidence nous sera faite en son absence. Monsieur Y est en effet « transparent », il assistera à la journée du 2 septembre comme une ombre en riant des blagues et des moqueries de son « mentor »: Monsieur Hervé. Je comprends qu’il puisse témoigner d’un certain « respect » à l’égard de Monsieur Hervé mais de par son attitude il cautionne ses agissements… sans se rendre compte du peu de considération que lui témoigne son mentor: L’amour rend aveugle…

La semaine se déroulera comme le début de la formation avec des journées de cours de 5 hrs en moyenne…mais le pire est à venir dans l’épisode 4.